La croisière n’est plus un produit de niche. En réunissant transport, hébergement, gastronomie, loisirs et divertissements dans une seule expérience, elle s’impose désormais comme un pilier du voyage en France – comme c’est déjà le cas en Amérique. Maritime, fluviale, d’expédition ou thématique, l’offre s’adresse à tous les profils : familles, amateurs de culture, passionnés de nature ou voyageurs en quête de prestige. En 2024, 573.000 Français sont partis en croisière. Et ce nombre augmente chaque année. Chaque client qui franchit la porte d’une agence de voyages est un croisiériste potentiel.
Depuis deux ans, le Conseil des opérateurs de croisières, créé au sein des Entreprises du Voyage, fédère compagnies et affréteurs pour structurer ce marché en plein essor. Notre mission : vous donner les clés pour mieux le vendre, partager les bonnes pratiques, valoriser ses atouts et faire de la croisière une évidence dans votre démarche commerciale.
L’environnement est au cœur de nos priorités avec des innovations technologiques concrètes : carburants alternatifs, branchements électriques à quai, motorisations hybrides LNG + hydrogène. Les résultats sont très prometteurs. La transition est en marche, et elle progresse vite.
La croisière joue aussi un rôle essentiel dans l’équilibre du tourisme : en embarquant à bord, les voyageurs découvrent le monde sans saturer les sites terrestres les plus fragiles. Mer et terre ne s’opposent pas, elles se complètent.
Avec cette newsletter, nous voulons vous donner des arguments, des chiffres, des témoignages et des idées concrètes pour faire grandir le marché. Ensemble, distributeurs et opérateurs, faisons en sorte que chaque voyageur découvre que la croisière est l’une des plus belles façons d’explorer le monde.
Valérie Boned, présidente des Entreprises du Voyage, et Patrick Pourbaix, président du Conseil des opérateurs de croisières

Longtemps considéré comme un produit complexe à monter, la croisière à la cabine en catamarans est aujourd’hui largement simplifiée grâce aux packs « all inclusive » créés par Dream Yacht : bateau, skipper, hôtesse, pension complète ou demi-pension, tout est inclus et calibré pour les clients. Les agents de voyages peuvent ainsi proposer des séjours sans crainte d’oubli ni de mauvaise surprise pour le voyageur.
Dream Yacht a démocratisé cette formule depuis 2018 : cabines privatives avec équipage sur de grands catamarans, désormais complétées par des formats plus accessibles comme les « monomarans Sail Share », pensés pour une clientèle plus jeune ou curieuse, qui privilégie la découverte et la convivialité.
 
Un savoir-faire mondial et une flotte unique
 
Avec plus de 650 bateaux répartis sur tous les continents, Dream Yacht offre aux agences un choix inégalé de destinations : Méditerranée, Caraïbes, Polynésie française, Seychelles, Asie…
L’entreprise, qui fête cette année ses 25 ans, continue d’innover : lancement de nouveaux itinéraires (Abacos, Koh Samui, Kornati), arrivée de modèles récents plus spacieux et confortables, rénovation durable de la flotte (programme Lagoon NEO) et montée en gamme des services à bord.
 
Un partenaire 100 % B2B-friendly
 
Dream Yacht travaille déjà avec les principaux tour-opérateurs et distributeurs français, tout en restant armateur et non voyagiste : les agences gardent la main sur la billetterie aérienne et les packages, et peuvent se concentrer sur le conseil et la vente.
L’entreprise accompagne activement ses partenaires : outils digitaux pour simplifier le parcours client, briefings en ligne, suivi renforcé de la satisfaction et assistance commerciale dédiée.

Selon l’Autorité portuaire de Hambourg (HPA), les navires de croisière représentent 7% des émissions totales de CO₂ liées au transport maritime dans le port, loin derrière les porte-conteneurs (54%), le transport fluvial (18,9%), les véhicules portuaires (11%), les méthaniers, pétroliers et chimiquiers (10%) et les navires polyvalents conventionnels (8%). Si l’on considère l’ensemble des émissions de CO₂ de la ville, le trafic routier, les ménages et l’industrie manufacturière en sont les principaux responsables, chacun à hauteur de 23%, tandis que le transport maritime ne compte que pour 2%, dont seulement 0,16% imputables à la croisière. À l’échelle mondiale, les données de l’Organisation maritime internationale (OMI) et de l’OCDE montrent que la croisière est responsable de 3% des émissions du transport maritime, soit 0,07%
des émissions mondiales de CO₂.
Par ailleurs, Hambourg figure parmi les 33 ports de croisières dans le monde équipés d’une alimentation électrique à quai, une infrastructure encore rare si l’on considère qu’il existe environ 2.000 ports de croisières à travers le globe. En 2024, 47 navires ont fait escale à Hambourg, dont 28 étaient compatibles avec ce système. Selon la Clia, 40% de la capacité mondiale peut aujourd’hui être alimentée à quai. Par ailleurs, le secteur déploie d’autres solutions pour renforcer sa durabilité : 3% de la flotte mondiale fonctionne au gaz naturel liquéfié (GNL), 79% de la capacité est équipée de systèmes d’épuration des gaz d’échappement et 64% des navires peuvent utiliser des carburants alternatifs comme le méthanol. Ces données mettent en évidence que, si l’impact environnemental de la croisière existe, il reste relativement limité comparé à d’autres secteurs, et que l’industrie investit
massivement dans des technologies visant à réduire davantage son empreinte carbone dans les années à venir.

Le dernier rapport de Skift Research met en évidence la solidité et le potentiel de croissance durable du secteur des croisières. En 2024, le marché mondial a généré 71 milliards de dollars (60 milliards d’euros) de chiffre d’affaires et devrait atteindre 78 milliards (66 milliards d’euros) d’ici 2026. L’Amérique demeure la zone dominante avec 45 milliards de dollars réalisés, suivie par l’Europe (20 milliards) et la région Asie-Pacifique (5 milliards). Très concentré, ce marché est contrôlé à 79% par les « quatre grands » croisiéristes : Carnival Corporation & PLC, Royal Caribbean Group, Norwegian Cruise Line Holdings et MSC Cruises. Les croisières familiales constituent le segment le plus important, avec 47 milliards de dollars en 2024, mais les croisières réservées aux adultes affichent également un poids notable de 22
milliards. Ces dernières, portées par des compagnies comme Virgin Voyages ou Viking Ocean Cruises, répondent à une demande croissante d’expériences sans enfants, plus calmes ou plus tendance. Les croisières axées sur l’expérience, le luxe ou l’aventure représentent 9 milliards de dollars, un segment plus restreint en raison de leur caractère exclusif et de prix plus élevés, tandis que les croisières d’expédition et d’aventure, hautement spécialisées, totalisent environ 2 milliards de dollars. Cette dynamique est renforcée par la stratégie de diversification des grands groupes, qui disposent de portefeuilles de marques couvrant l’ensemble des segments. Carnival Corporation, par exemple, associe Carnival Cruise Line, orientée vers le grand public familial, à des marques prestigieuses comme Seabourn et Cunard. Royal Caribbean complète son offre avec Silversea pour le haut de gamme, tandis
que Norwegian Cruise Line Holdings mise sur Oceania et Regent. Enfin, MSC Cruises combine son positionnement accessible à une ouverture vers le luxe grâce à Explora Journeys.

Le monde de la croisière évolue vite, et le marché français ne fait pas exception. Pour accompagner les agences de voyages dans leur développement, le Conseil des Opérateurs de Croisière (COC), rattaché aux Entreprises du Voyage, lance une série inédite de webinaires pédagogiques consacrés à l’univers de la croisière. Cette initiative, portée par trois figures reconnues du secteur – Hervé Bellaïche (Catlante Catamarans), Patrick Pourbaix (MSC Croisières) et Aurélie Soulat (Costa Croisières) – a pour vocation de donner aux agents de voyages toutes les clés pour mieux comprendre, mieux présenter et mieux vendre la croisière.
Le premier rendez-vous, fixé au 21 octobre, proposera un panorama complet des différentes typologies de croisières. Il donnera également aux agences une boîte à outils concrète, afin qu’elles puissent lever les freins, trouver les bons arguments, et démontrer à leurs clients que la croisière est un produit facile à vendre, avec un taux de satisfaction et de fidélisation exceptionnel.
Car vendre la croisière, c’est avant tout proposer un produit complet et attractif : hébergement, restauration, loisirs et découvertes sont inclus, et la promesse d’un taux de « repeaters » (clients fidèles qui réservent à nouveau) en fait un levier de croissance solide pour les agences.
Cette série de webinaires vise donc à démocratiser les arguments de vente, mais aussi à créer une communauté d’agents experts de la croisière, capables d’orienter et de séduire une clientèle toujours plus diversifiée.
Autre originalité : à l’issue de chaque session, les participants seront invités à suggérer les thématiques des prochains webinaires. Une manière d’adapter le contenu aux besoins réels des agents et d’enrichir progressivement ce cycle de formation collaborative.
Un premier rendez-vous à ne pas manquer

Le ministre britannique de la Marine, Keir Mather, a qualifié les croisières de « vitales » pour l’économie nationale, à l’occasion du lancement d’un plan de croissance élaboré par le gouvernement en partenariat avec la CLIA et la Chambre de la marine marchande du Royaume-Uni. Ce plan poursuit trois objectifs principaux : positionner le Royaume-Uni comme un marché de croisière de premier plan, développer la base de compétences maritimes du pays et soutenir les communautés côtières ainsi que les ports britanniques. Il prévoit notamment l’intégration de la croisière dans les stratégies touristiques nationales, la mise en avant des destinations britanniques dans les campagnes de promotion internationales et l’exploration de nouvelles opportunités d’investissement dans les infrastructures portuaires. Le volet formation vise
à préparer les marins aux nouveaux carburants, aux technologies émergentes et aux navires de nouvelle génération, tout en créant des parcours de carrière pour les métiers maritimes et d’accueil au sein des communautés côtières. Chaque année, le secteur des croisières génère 5,8 milliards de livres (6,64 milliards d’euros) pour l’économie britannique et soutient 60.000 emplois à travers le pays. Plus de 50 ports britanniques accueillent régulièrement des navires de croisière, et plus de deux millions de Britanniques embarquent chaque année pour ce type de voyages. « Le secteur des croisières est vital pour l’économie britannique », a rappelé Keir Mather, ajoutant : « C’est pourquoi nous avons lancé notre Plan de croissance pour les croisières afin de continuer à stimuler l’investissement privé dans le secteur, de créer des emplois et d’ouvrir de nouvelles perspectives aux
communautés côtières. » Le plan complet est disponible sur le site officiel du gouvernement britannique.

Amsterdam prévoit de réduire fortement les escales de croisières fluviales afin de lutter contre le surtourisme. En 2023, près de 2.000 navires ont accosté dans la capitale néerlandaise, et la municipalité souhaite abaisser ce chiffre de 10% d’ici 2026. Désormais, seuls les navires certifiés Green Award pourront accoster, ce qui implique de respecter des normes environnementales déjà en vigueur dans le centre-ville depuis 2023 et bientôt étendues à tous les quais. IG RiverCruise, l’association européenne des compagnies fluviales, souligne que ce type de tourisme est « temporaire et gérable« , les passagers ne restant que peu de temps en escale. Dans les faits, l’impact des nouvelles règles varie selon les compagnies. Tauck, Avalon et Riviera n’anticipent pas de conséquences majeures, tandis qu’AmaWaterways, Riverside
Luxury Cruises ou Emerald Cruises déplacent certaines escales vers Zaandam, à 20 minutes d’Amsterdam, offrant ainsi à leurs clients une arrivée plus calme dans une ville au charme typiquement néerlandais. Amadeus River Cruises a d’ores et déjà ajusté son programme 2026 pour intégrer les nouvelles contraintes sans recourir à des transferts en autocar. Pour Amsterdam, cette décision s’inscrit dans une stratégie plus globale de lutte contre le tourisme de masse, incluant une réduction du nombre de croisières maritimes, la régulation de certaines activités festives et une meilleure répartition des visiteurs. Pourtant, les croisiéristes fluviaux rappellent que leurs passagers ne représentent que 2% des arrivées annuelles, alors qu’ils génèrent près de 217 millions d’euros de retombées directes. Un atout économique que beaucoup estiment précieux, et que les agents de voyages peuvent mettre en
avant en présentant ces itinéraires comme une opportunité de découvrir des destinations hollandaises plus authentiques, tout en conservant un accès facilité à Amsterdam.

La République dominicaine mise sur le développement des croisières avec un projet d’envergure : la construction du nouveau port de Samaná, sur la péninsule du même nom, au nord du pays. Les travaux débuteront en octobre, au lancement de la haute saison. Conçu pour accueillir jusqu’à trois navires en simultané et 10.000 passagers par jour en période de pointe, le site s’étendra sur 55.000 m² avec deux jetées, un quai à bateaux, une zone commerciale, un club de plage avec restaurant et piscine, des espaces verts ainsi qu’un centre de transport, d’information touristique et de soins médicaux. Présenté comme un moteur de développement régional, Samaná Bayport vise à positionner la région comme nouvelle destination phare des croisières caribéennes. Située à proximité des ports d’attache de la côte Est des États-Unis, la baie de
Samaná bénéficie d’une localisation idéale pour s’intégrer dans les itinéraires internationaux. Les promoteurs mettent également en avant les atouts distinctifs du site : un environnement naturel préservé, un charme authentique et une approche durable, qui devraient séduire les compagnies à la recherche d’alternatives aux ports plus fréquentés.