Bonne nouvelle pour la croisière durable : les grands ports accélèrent leur transition vers le branchement électrique à quai, permettant aux navires de couper leurs moteurs durant les escales. Seattle vient d’annoncer que tous ses terminaux croisière seront équipés dès 2025, devenant ainsi le premier port au monde 100 % “branchable”. En Europe, Barcelone, Le Havre, Hambourg et Marseille poursuivent leurs installations, tandis que la Norvège prévoit la généralisation du système dans ses fjords d’ici 2026. Selon la CLIA, plus de la moitié des navires livrés en 2025 et 61 % de la capacité mondiale sont désormais compatibles avec cette technologie. Une avancée majeure qui permet de réduire significativement les émissions locales et le bruit à quai. Un argument de vente tangible : la croisière devient plus propre, plus silencieuse et
mieux acceptée par les destinations.

Depuis plus de 130 ans, Hurtigruten incarne une façon unique et authentique de découvrir la Norvège, grâce à ses navires qui longent véritablement la côte, naviguant au cœur des fjords, entre îles et détroits, jusqu’aux villages les plus isolés. Chaque escale est une rencontre : petits ports de pêche, communautés locales et paysages spectaculaires. Grâce à la taille de ses navires et au savoir-faire de ses équipages norvégiens, Hurtigruten offre à vos clients une immersion au cœur de la Norvège du quotidien — de Bergen au Cap Nord, et même jusqu’au Spitzberg. À bord, l’atmosphère est résolument norvégienne : cuisine régionale à base de produits locaux, cabines confortables, ambiance chaleureuse et conférences animées par les équipes d’expédition. Pas de casinos ni de spectacles tapageurs : le véritable spectacle, c’est la Norvège
elle-même — fjords, montagnes, aurores boréales l’hiver et soleil de minuit l’été. L’accent est aussi mis sur la langue française. Les passagers francophones bénéficient d’un accompagnement dédié : accompagnateurs français ou membres d’équipage francophones à bord du MS Trollfjord jouent un rôle essentiel dans l’organisation quotidienne, rendant chaque voyage plus fluide, convivial et enrichissant. Proposer Hurtigruten, c’est inviter vos clients à vivre la Norvège autrement : une navigation à taille humaine, authentique et durable, où nature, culture et convivialité se rencontrent à chaque escale.

Dans le cadre de son ambitieux programme Swap2Zero (S2Z) visant la neutralité carbone, Ponant Exploration Group a annoncé un partenariat avec GTT et Bloom Energy pour développer un système énergétique combinant pile à combustible au GNL et captage du CO2 pour les bateaux. Les piles à oxyde solide de Bloom seront alimentées par du gaz naturel liquéfié stocké dans des cuves cryogéniques conçues par GTT. Ce système couvrira les besoins énergétiques à bord (hors propulsion) tout en limitant les émissions de méthane. GTT concevra également une technologie de captage du carbone compatible avec les SOFC. « Cette solution intégrée fournira l’électricité auxiliaire du navire tout en captant le CO2 issu des gaz d’échappement », précise le groupe, soulignant une amélioration de l’efficacité thermique globale du futur navire zéro
émission.

En pleine effervescence, la Turquie s’impose comme une nouvelle star du tourisme de croisières. Entre janvier et août 2025, le pays a accueilli près de 1,5 million de passagers dans 18 ports – un record depuis douze ans. La fréquentation progresse de 18 % sur un an et de 56 % depuis 2023 ; 878 navires ont accosté dans un port turc, soit 17 % de plus qu’en 2024. Le seul mois d’août a battu tous les records avec 357.646 passagers. D’ici la fin de la saison, plus de 600.000 croisiéristes supplémentaires sont attendus, soit une hausse spectaculaire de 130 % par rapport à la même période de l’an dernier. Si Kusadasi et Istanbul restent les têtes d’affiche, de plus petits ports comme Çanakkale, Sinop, Trabzon, Samsun ou Marmaris séduisent désormais les compagnies. De nouvelles routes et un renforcement des infrastructures encouragent
les escales plus longues, au bénéfice de l’économie locale. Istanbul mise sur le Galataport, terminal ultramoderne, et Kusadasi capitalise sur la proximité d’Éphèse et sur les saveurs d’Urla. Les autres escales rivalisent d’atouts : Çanakkale conjugue mémoire historique et vestiges de Troie ; Sinop charme par ses paysages entre mer et forêts ; Trabzon et son monastère de Sümela attirent les amateurs de culture, tandis que Marmaris allie criques sauvages et marina animée. Portée par des investissements massifs et un patrimoine culturel dense, la Turquie entend consolider sa place parmi les destinations majeures de la croisière mondiale.

Nouvellement créé, le Club croisière de Nouvelle-Calédonie (CCNC) entend relancer un secteur en crise, le territoire ne comptant plus que deux escales aujourd’hui, à Nouméa et Lifou, contre six avant le Covid. Inspiré du Tahiti Cruise Club, le CCNC réunit pilotes maritimes, CCI, NCT et opérateurs privés, avec l’objectif de structurer la filière, soutenir les communes volontaires et redorer l’image du secteur. « Aucune stratégie ne peut émerger sans structure viable », souligne Charlie Sarafian, président du club, qui plaide pour une approche plus concertée entre population, institutions et compagnies. Les retombées économiques locales auraient chuté de 7,5 à 2,5 milliards de francs CFP, tandis que le nombre de touchers plafonne à environ 120 cette année. Le CCNC veut désormais identifier de nouvelles escales (Maré, Ouvéa,
Bourail, Hienghène…) et créer un label environnemental pour mieux encadrer la reprise. « On peut encore rattraper le dernier wagon », insiste Vincent Chevalier, représentant du club.

Le marché fluvial européen poursuit sa remontée. Plusieurs compagnies annoncent de nouveaux navires et itinéraires pour 2025, portés par une demande toujours soutenue pour les croisières plus lentes et plus immersives. AmaWaterways prévoit notamment d’ajouter huit nouveaux bateaux d’ici 2030, tandis que d’autres acteurs misent sur la rénovation et la montée en gamme de leurs flottes. Côté infrastructures, Amsterdam a inauguré au printemps un système de branchement à quai capable d’alimenter jusqu’à huit navires fluviaux simultanément, réduisant fortement les émissions locales. Des évolutions qui traduisent l’engagement croissant du secteur pour une croisière plus propre et plus sereine.

L’Organisation maritime internationale (OMI) devait adopter, vendredi 17 octobre, à son siège de Londres, un accord visant à décarboner le transport maritime, qui représente 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En cas de dépassement de certaines limites, cet accord prévoyait que les compagnies maritimes devraient payer des pénalités comprises entre 100 et 380 dollars par tonne de CO2 pour leurs navires à partir de 2027. Les fonds collectés étaient destinés à aider les pays du Sud à reconvertir leurs flottes parfois obsolètes et à soutenir des projets favorisant une propulsion neutre pour le climat. Finalement, l’OMI a reporté d’un an le vote des États membres. Cet ajournement est notamment dû à la pression de l’administration américaine et à la résistance des pays exportateurs de pétrole comme l’Arabie saoudite, la
Russie et les Émirats arabes unis. De plus, l’administration Trump aurait menacé de sanctions les pays qui voteraient en faveur de l’accord et de la tarification des émissions associée. L’adoption de l’accord – qui concerne les navires ayant une jauge brute supérieure à 5.000 tonnes, responsables de 85 % des émissions de CO2 du transport maritime international – reste donc en suspens.