Le CEAG fête cette année ses 10 ans. Une décennie déjà que cette aventure a débuté, à l’initiative de quatre ou cinq professionnels qui, au-delà de leur statut de concurrents, partageaient des relations avant tout conviviales. Ils s’appréciaient, se respectaient, et surtout, ils prenaient plaisir à échanger, à débattre, à construire ensemble. Être concurrents n’a jamais été un obstacle.
Il y a dix ans, un constat s’imposait : les « groupistes » (agences et professionnels spécialisés dans les voyages de groupes) n’étaient ni représentés, ni véritablement identifiés au sein de la profession. Ni producteurs, ni distributeurs, au sens traditionnel du terme, nous étions en marge des classifications habituelles. Pourtant, nous traitions des volumes significatifs, avions une relation directe avec les voyageurs, et assumions une responsabilité financière importante. Face à ce vide de représentation, nous avons décidé d’unir nos forces. De cette initiative est né le CEAG (Cercle Économique des Agences Groupistes), avec une ambition simple : faire exister et reconnaître notre métier, tout en mutualisant certaines ressources utiles à notre activité. Depuis, le chemin parcouru est conséquent.
Le CEAG regroupe aujourd’hui une trentaine de structures, qui partagent bien plus que des problématiques communes. Ensemble, nous avons développé des outils pratiques, comme un contrat groupe harmonisé ou une application mobile à destination de nos voyageurs.
Nous avons également pris la parole dans les moments clés, notamment lorsque certains dispositifs publics risquaient de pénaliser nos clients (comme la tentative de fiscalisation des subventions liées aux voyages). Cette dynamique collective s’est également traduite par notre intégration au sein des Entreprises du Voyage, à l’invitation de Jean-Pierre Mas et de Valérie Boned, pour assurer une représentation spécifique de notre segment.
Mais si nous sommes aujourd’hui partie prenante du paysage institutionnel, nous veillons à préserver ce qui fait notre particularité : une structure légère, agile, indépendante, libre, et ancrée dans l’opérationnel. Le CEAG organise chaque année plusieurs réunions rassemblant ses membres autour de thématiques concrètes, avec l’intervention d’experts extérieurs. Ces rendez-vous, à la fois sérieux et conviviaux, sont l’occasion de confronter les expériences, de partager des solutions, et de faire progresser le collectif.
À l’heure où les agences doivent faire face à des défis multiples – transition numérique, attentes renouvelées des clients, nouvelles formes de mobilité ou encore contraintes réglementaires – la logique de mutualisation et de coopération n’a jamais été aussi pertinente. Les perspectives sont nombreuses : renforcement de nos outils communs, élargissement de notre représentation, actions en matière de formation ou d’achats et contractings mutualisés…
Le CEAG entend bien continuer à défendre, structurer et valoriser le métier de groupiste, qui reste un levier important de l’activité touristique. Le CEAG n’a pas fini d’écrire son histoire. Et nous la construirons ensemble, toujours avec la même énergie et la même volonté de faire entendre la voix des groupistes.
Sylvain Lament, président du conseil des Organisateurs de voyages de groupes

En tant que présidente des Entreprises du Voyage du Grand Sud-Ouest et en ma qualité d’administratrice de l’APST, je souhaite partager avec vous les récentes actualités qui façonnent le paysage touristique de notre région.
Retour sur la Semaine des Métiers du Tourisme. La troisième édition de la Semaine des Métiers du Tourisme s’est tenue du 17 au 23 mars 2025. Cet événement national a pour vocation de promouvoir la diversité des professions et des formations dans le secteur touristique. Dans le Grand Sud-Ouest, de nombreuses initiatives ont été mises en place, notamment des portes ouvertes, des conférences et des ateliers immersifs, visant à attirer de nouveaux talents vers nos métiers passionnants. J’ai pu rencontrer et échanger avec Nathalie Delattre, ministre déléguée chargée du Tourisme, lors de sa visite à l’Institut de Formation Touristique de Bordeaux. Nous avons pu évoquer les enjeux actuels du secteur et renforcer les liens entre les professionnels du tourisme et les institutions de formation. Ces collaborations sont essentielles pour adapter nos formations aux réalités du marché et anticiper les
évolutions futures. L’intervention de Nathalie Delattre a permis de mieux cerner les enjeux du secteur dans les prochaines années : data, inclusion, saisonnalité, attractivité de la profession. De mon côté, j’ai pu répondre à de nombreuses questions posées par les étudiants, que je remercie, en espérant qu’ils ont vécu une expérience enrichissante.
En ce qui concerne l’animation de notre région, la mission principale de notre délégation grand Sud-Ouest des Entreprises du Voyage (EdV) est de venir apporter, en complément des travaux du siège, un soutien de proximité et une vision régionale à nos adhérents. Pour cela, nous mettons en place des moments de partage et de travail sur l’actualité de notre profession ou les technicités incontournables. C’est ainsi que le 23 janvier dernier, nous nous sommes réunis sur les Bateaux Bordelais pour travailler autour d’un intervenant et de L’IA. Une journée réussie non seulement grâce à un ensoleillement exceptionnel qui a pu magnifier cette croisière déjeuner sur la Garonne, mais aussi grâce à la qualité de nos échanges et à la superbe convivialité qui a régné. C’est toujours un grand moment !
Les actions que nous menons tout au long de l’année créent ce lien fondamental et nous sommes toujours ravis de constater que les participants se renouvellent, un encouragement à poursuivre nos actions. C’était notre second rendez-vous, après un voyage de trois jours au cours duquel nous sommes allés découvrir Europa-Park en Allemagne, en utilisant la ligne directe TGV Bordeaux – Rust… Eh oui elle existe ! Une vraie découverte pour tous les professionnels.
Nous préparons notre troisième rendez-vous et nous espérons une participation massive de nos adhérents.
Perspectives en Incoming : les prévisions pour la saison estivale 2025 sont encourageantes. Une augmentation des réservations, notamment de la part de la clientèle européenne, est observée. Les professionnels du Grand Sud-Ouest se mobilisent pour proposer des offres diversifiées et de qualité, répondant aux attentes des visiteurs en quête d’authenticité et de découvertes.
Les agences réceptives bordelaises se mobilisent… Le Grand Sud-Ouest continue de démontrer son dynamisme et son attractivité en matière de tourisme. Grâce à l’engagement des acteurs locaux et à une stratégie axée sur la durabilité et l’innovation, notre région se positionne comme une destination de choix pour les voyageurs en quête d’expériences uniques.
Christine Petyt, présidente des Entreprises du Voyage du Grand Sud-Ouest

Le partenariat entre Amadeus et les Entreprises du Voyage (EdV) ne cesse de se renforcer, porté par une vision commune : faire avancer ensemble le secteur du voyage. De la promotion du métier à la co-construction de projets concrets, cette collaboration s’illustre sur tous les fronts – aérien, ferroviaire et bien plus encore.
Au cœur de cette dynamique : une participation active à la commission transport des EdV, où les enjeux du train et de l’aérien sont au centre des échanges. Mais notre implication ne s’arrête pas là. Tout au long de l’année, nous contribuons à de nombreux groupes de travail, main dans la main avec les autres acteurs du secteur.
Les EdV jouent également un rôle stratégique au sein du Comité Consultatif des Agences de Voyages (CCAV) d’Amadeus. Ce cercle d’échange réunit agences, compagnies aériennes, experts du paiement ou encore professionnels de l’hôtellerie, pour partager notre feuille de route, confronter les idées, et surtout écouter les besoins du terrain.
Autre temps fort : notre présence lors des conventions EdV, qu’elles soient nationales ou régionales. Ces rendez-vous nous permettent de rester connectés au quotidien des professionnels, de recueillir leurs retours sur nos solutions, et de faire évoluer nos offres pour toujours mieux répondre aux attentes du marché.
Ce partenariat est aussi une formidable vitrine. Il nous permet de diffuser plus largement nos innovations, d’éclairer les tendances de fond qui traversent le secteur — de l’IA à la biométrie — et de faire entendre notre vision : un voyage plus fluide, plus intelligent, plus humain.
En somme, cette collaboration est bien plus qu’un simple partenariat. C’est un levier d’action, un espace de dialogue et un moteur d’innovation. Ensemble, avec les EdV, nous faisons progresser le secteur, au bénéfice de tous ses acteurs — et des voyageurs du monde entier.
Frédéric Saunier, DG France d’Amadeus

Pour la première fois, les compagnies maritimes devront s’acquitter de paiements liés aux émissions de dioxyde de carbone générées par leurs navires, conformément à de nouvelles règles adoptées par l’organisme de régulation maritime mondial. Une majorité de pays réunis à l’Organisation maritime internationale (OMI), à Londres, a approuvé un compromis imposant à tous les navires de s’acquitter de frais pour leurs émissions de CO2 à partir de 2028. L’Arabie saoudite, la Russie, les Émirats arabes unis et d’autres États pétroliers s’y sont opposés. Cette mesure devrait générer environ 10 milliards de dollars par an, un montant bien inférieur aux 60 milliards qu’aurait permis une véritable taxe carbone. Les réductions d’émissions attendues restent modestes : environ 8% d’ici 2030, selon le cabinet de conseil UMAS, soit bien en deçà
des 20% requis par la stratégie climatique de l’OMI adoptée en 2023. Les États-Unis, bien qu’ayant participé aux négociations, s’en sont retirés après avoir transmis un message indiquant que Donald Trump s’opposait à la taxe carbone proposée. Ralph Regenvanu, ministre de l’Environnement du Vanuatu, a conclu : « Disons les choses clairement : ceux qui ont abandonné l’objectif de 1,5°C, ce sont l’Arabie saoudite, les États-Unis et leurs alliés pétroliers. Ils ont sabordé les chiffres à chaque étape, empêchant toute avancée. »

Le WTTC prévoit un avenir prometteur pour le secteur du voyage et du tourisme dans l’UE, avec la création de 4,5 millions d’emplois d’ici 2035, portant le total des emplois à plus de 30 millions. D’ici là, le secteur devrait représenter près de 11% du PIB européen, soit environ 2.300 milliards d’euros. Il contribuera également à hauteur de 900 milliards d’euros en recettes fiscales annuelles. En 2025, il devrait déjà peser 1.900 milliards d’euros, avec près de 26 millions d’emplois. D’ici dix ans, les dépenses des visiteurs internationaux atteindront 730 milliards d’euros et celles des visiteurs nationaux dépasseront 1.200 milliards. En 2024, le tourisme européen avait contribué à près de 1.800 milliards d’euros au PIB de l’UE, soit plus de 10% de l’économie. Un chiffre qui dépassait de près de 6% les niveaux de 2019. Les
dépenses des touristes nationaux avaient atteint 1.000 milliards d’euros, tandis que celles des visiteurs internationaux avaient atteint 515 milliards d’euros. Le Sommet mondial du WTTC 2025 se tiendra à Rome en septembre prochain. Le choix de la ville éternelle pour cette rencontre majeure souligne le rôle central de l’Europe dans l’agenda touristique mondial.

La génération Z semble adopter les voyages à forfait avec plus d’enthousiasme que les baby-boomers, selon une récente enquête réalisée par HolidayCheck. Environ 87% des jeunes interrogés déclarent qu’ils réserveraient à nouveau ce type de voyage, contre 70% parmi les baby-boomers. Cette différence s’explique par des perceptions contrastées : les baby-boomers associent souvent les forfaits à des produits rigides et standardisés, tandis que la génération Z apprécie leur flexibilité et leur diversité. HolidayCheck souligne également que les offres modernes de voyages à forfait sont bien plus variées qu’autrefois, ce qui pourrait augmenter leur attrait. En outre, l’étude révèle une aspiration commune, toutes générations confondues, à davantage de personnalisation. Parmi les non-utilisateurs de forfaits, 24% envisageraient de
réserver un tel voyage si plus de flexibilité était offerte. Même les adeptes réguliers souhaitent davantage d’options personnalisables pour les excursions, les choix d’hébergement, les transferts et les repas. L’enquête, menée en novembre 2024 par Media Market Insights et Kantar, a interrogé 1.003 personnes âgées de 16 à 69 ans, mettant ainsi en lumière des tendances intergénérationnelles et des pistes d’évolution pour répondre aux attentes des voyageurs.