Cette semaine s’ouvre l’IFTM, le grand rendez-vous annuel de notre profession. Un moment que nous préparons toutes et tous avec attention et qui demeure, chaque année, un temps fort de notre calendrier. J’aurai le plaisir de vous y retrouver nombreux et je serai, comme toujours, à votre disposition pour échanger avec vous.
Cette rentrée est particulièrement intense : l’activité dans notre secteur se révèle vive, marquée par de nombreuses nouveautés, des innovations et des mouvements significatifs. Nos entreprises déploient leurs stratégies et affirment avec détermination leurs ambitions.
Une fois encore, nos enjeux sont clairs : savoir nous adapter et créer de la valeur sur notre marché.
Le contraste est saisissant avec le climat extérieur : un environnement international parfois morose et anxiogène, conjugué à une situation politique nationale encore incertaine. Mais face à ces incertitudes, notre secteur apporte – j’en suis convaincue – une réponse forte : de la dynamique, de la créativité et, surtout, une énergie collective résolument tournée vers l’avenir.
Les Entreprises du Voyage sont à vos côtés pour vous accompagner dans ces mutations, défendre et valoriser vos initiatives, et rappeler combien nos métiers sont essentiels.
Je vous souhaite à toutes et à tous une très belle rentrée ainsi qu’un salon IFTM 2025 riche en rencontres, en échanges et en perspectives.
Avec toute mon amitié,
Valérie Boned, présidente des EdV

Evaneos est une entreprise relativement jeune dans le monde du tourisme, puisqu’elle existe depuis une quinzaine d’années. Nous sommes une plateforme qui met en relation des voyageurs individuels – comme vous et moi – directement avec des réceptifs, c’est-à-dire des agences locales basées dans les destinations. Avec elles, les voyageurs coconstruisent des voyages sur mesure, itinérants et hors des sentiers battus, avec un impact local fort, puisqu’il n’y a plus d’intermédiaires. Concrètement, au moins 85% de la valeur générée va directement aux écosystèmes locaux.
Nous avons ainsi bâti, au fil du temps, un réseau d’environ 600 partenaires réceptifs à travers le monde. Ils servent nos clients français – notre marché historique avec notre site Evaneos.fr – mais aussi des voyageurs italiens, allemands, belges, néerlandais, autrichiens ou suisses grâce à nos plateformes locales. Bien entendu, nous sommes dûment immatriculés auprès d’Atout France.
Quand Valérie Boned m’a proposé de rejoindre les EdV, nous avons souhaité apporter notre pierre à l’édifice, en impulsant modestement au sein du secteur quelques bonnes pratiques en matière de voyage à impact positif. L’idée est simple : maximiser les retombées favorables et réduire les impacts négatifs des voyages. Plus largement, nous cherchons à sensibiliser le secteur aux enjeux écologiques et sociaux qui nous tiennent à cœur. L’objectif est aussi de partager ces démarches avec le plus grand nombre et de construire une force collective autour de ces sujets – un axe qui tient particulièrement à cœur à Valérie, et qui donne tout son sens à notre adhésion.
Je pense qu’il y a aujourd’hui une réelle prise de conscience, notamment sous l’impulsion de Valérie, qui avait symboliquement organisé son premier congrès en France, à Val d’Isère, où tous les adhérents participants avaient fait le déplacement en train. Il y avait là aussi l’idée de renforcer les voyages de proximité.
Je pense donc qu’il y a une vraie prise de conscience, et nous voulons amener des bonnes pratiques dans le secteur via les EdV, et des actions très concrètes. On a par exemple décidé d’arrêter la promotion de certains types de voyages qui ne correspondent plus à nos convictions. Cela passe par l’arrêt des city breaks de quelques jours, qui génèrent beaucoup d’émissions pour un temps très court, ou encore par le fait de ne plus proposer des destinations saturées comme Mykonos ou Santorin en plein été, afin de limiter notre contribution au surtourisme.
C’est pour cela que nous avons accueilli plus tôt dans l’année un Conseil d’Administration des EdV dans nos bureaux, pour partager nos pratiques, échanger avec d’autres acteurs et inspirer des initiatives collectives, après avoir fait une « fresque du climat » animée par les équipes d’Evaneos. Notre ambition est de montrer qu’on peut vraiment allier performance et impact et créer une dynamique commune autour d’un tourisme plus responsable.
Laurent Chorivit, directeur général d’Evaneos et administrateur des EdV

Le secteur du voyage évolue dans un environnement fragile incertain, exposé aux tensions géopolitiques et aux aléas économiques. Ces facteurs entraînent des répercussions directes sur les marchés financiers, dont les fluctuations échappent souvent à toute prévision. Les paiements en devises étrangères et la volatilité des taux de change constituent ainsi un véritable enjeu pour les professionnels du tourisme, car ils peuvent peser lourdement sur les marges et la compétitivité des entreprises.
Depuis le début de l’année, le dollar s’est affaibli de près de 14 % face à l’euro. Une évolution qui illustre parfaitement la volatilité des devises et rappelle que les catalogues et stratégies tarifaires sont souvent décidés bien en amont. Dans ce contexte, sécuriser ses marges devient une priorité. Cela passe par la couverture des besoins futurs, le blocage des taux de change et la maîtrise fine des coûts.
C’est précisément sur ce terrain que Convera intervient. Anciennement Western Union Business Solutions, Convera est aujourd’hui le leader mondial des paiements en devises et de la couverture du risque de change. Partenaire officiel des Entreprises du Voyage (EdV) et membre associé du Seto, l’entreprise s’est imposée grâce à sa connaissance approfondie du secteur, sa réactivité et son engagement constant auprès des acteurs du Travel.
Les EdV et le Seto jouent un rôle central dans la structuration et la défense des intérêts des professionnels du tourisme. Les EdV, qui regroupent agences de voyages et tour-opérateurs, accompagnent leurs adhérents sur de nombreux fronts : réglementation, innovations digitales, développement durable, ou encore gestion des risques financiers… De son côté, le Seto fédère les principaux voyagistes et contribue à sécuriser la profession en matière de pratiques contractuelles, de qualité de service et de stratégie économique. En s’associant à ces organisations, Convera inscrit son expertise dans une logique collective, au plus près des préoccupations quotidiennes des entreprises.
La Fintech opère sous licence MiFID et bénéficie de l’agrément de fournisseur de services de paiement, garantissant les standards les plus exigeants en matière de sécurité financière. Grâce à ses plateformes, les professionnels peuvent effectuer des paiements dans plus de 140 devises et 200 pays, sans avoir besoin d’ouvrir eux-mêmes des comptes en devises. Ils accèdent directement aux 500 comptes de Convera, avec la simplicité d’un interlocuteur unique.
L’expertise de Convera s’incarne également dans ses équipes spécialisées. Depuis la Salle des Marchés de Paris, des experts accompagnent les professionnels du tourisme dans la mise en place de stratégies de couverture adaptées, afin de défendre leurs marges et sécuriser leurs prévisions budgétaires.
Au-delà de ses solutions, Convera se distingue aussi par son rôle d’analyste et de conseiller. Ses équipes, partagent régulièrement leur vision lors des conventions, ateliers et webinaires des EdV. Leur objectif : décrypter les tendances, anticiper les évolutions et aider les dirigeants à prendre les bonnes décisions, même dans un environnement instable.
En somme, Convera n’est pas seulement un prestataire technique, mais un véritable partenaire de confiance. Dans un monde où l’incertitude est devenue la norme, l’entreprise offre aux acteurs du voyage des outils et une expertise précieuse pour naviguer sereinement et continuer à se développer.
Marc-Elie Caspar, directeur général Europe de Convera

Le tribunal d’instance de Munich a rappelé récemment combien les agences et voyagistes doivent être attentifs aux informations qu’ils communiquent aux clients lors de la réservation d’un voyage. Dans l’affaire jugée, un client avait réservé un séjour en mars 2025 en insistant sur le fait qu’il souhaitait une chambre rénovée. L’agence intermédiaire avait confirmé que toutes les chambres de l’hôtel étaient modernisées et avait même présenté des photos illustratives. Le voyageur a cependant découvert par la suite que cette promesse ne correspondait pas à la réalité : seules certaines chambres avaient été rénovées et aucune n’avait été réservée pour lui. Il a alors annulé son voyage avant le départ. Le tour-opérateur réclamait 657 euros de frais d’annulation, mais le tribunal a rejeté sa demande, estimant qu’il existait un vice de
voyage significatif. Les juges ont souligné que le voyagiste est responsable des assurances données par une agence de voyages dès lors que celles-ci influencent la décision du client. En diffusant des images de chambres rénovées, l’organisateur avait par ailleurs renforcé l’impression que l’ensemble de l’hôtel répondait à ce standard. Cette décision montre que les engagements pris, même par un intermédiaire, engagent directement le voyagiste et peuvent permettre à un client de se libérer d’un contrat sans frais lorsqu’ils ne sont pas respectés. Pour les professionnels du secteur, il s’agit d’un rappel important : toute communication, qu’il s’agisse d’une promesse verbale, d’une précision donnée par un conseiller ou d’une photo illustrative, peut avoir valeur contractuelle et engager la responsabilité de l’organisateur. La vigilance est donc de mise pour éviter des litiges coûteux et
préserver la confiance des clients.

Global Ports Holding renforce sa présence aux Canaries avec trois nouveaux terminaux pour navires de croisière, appelés à accueillir plus d’un million de passagers par an. Deux nouveaux terminaux ont été construits à Arrecife, sur l’île de Lanzarote : le terminal Naos, d’une superficie de 1.106 m², accueille à la fois les passagers en transit et sert de port de correspondance, tandis que le terminal Los Mármoles, d’une superficie de 556 m², peut recevoir jusqu’à trois navires simultanément. Un terminal satellite de 426 m² complète l’infrastructure et propose des services supplémentaires aux passagers. Des investissements ont également été réalisés sur l’île voisine de Fuerteventura, où un terminal de 924 m² a ouvert ses portes à Puerto del Rosario. Situé à quelques pas du centre-ville, il comprend notamment un espace de
restauration avec terrasse extérieure. Au total, 40 millions d’euros ont été investis dans l’extension et la modernisation des infrastructures de croisière aux Canaries. D’autres travaux sont en cours à Grande Canarie : un terminal est en construction à Las Palmas, dont l’ouverture est prévue pour la prochaine saison.

Dans un environnement où l’incertitude est devenue la règle, la Confédération des Acteurs du Tourisme (CAT) a choisi de ne pas jouer les aventuriers. Réunis le 10 septembre au siège d’Atout France, ses membres ont renouvelé leur confiance à Jean-Virgile Crance, qui rempile pour trois ans à la présidence. Autour de lui, le bureau reste en place : une équipe rodée, qui préfère l’efficacité d’une ligne claire aux secousses des changements de cap. Petite touche de nouveauté toutefois, avec l’entrée de Julien Gauthier pour porter la voix du tourisme sportif, clin d’œil aux Jeux d’hiver 2030 qui approchent à grands pas. Quant à Guillaume Lemière, il poursuit sereinement son rôle de délégué général. Ces réélections s’accompagnent d’un message fort : la CAT demande au gouvernement de maintenir un ministère à part
entière pour le tourisme. Avec 8% du PIB et deux millions d’emplois en jeu, l’enjeu n’a rien d’anecdotique. Transition écologique et digitale, attractivité internationale, montée en gamme des infrastructures… Les défis sont là, pressants, et nécessitent une main ferme à la barre. En s’installant dans les murs d’Atout France, la CAT a enfin voulu marquer son soutien à la nouvelle dynamique d’efficience économique lancée cet été. En clair : unité, stabilité et travail collectif pour que le tourisme demeure l’un des moteurs essentiels de l’économie française.

Les voyageurs d’affaires de la génération Millennial constituent aujourd’hui le groupe de consommateurs le plus influent sur le marché mondial du travel retail. Selon une étude de l’agence suisse m1nd-set, ils dépensent nettement plus que les autres tranches d’âge et stimulent la demande en produits premium. Représentant près de 40% des passagers dans le monde, les Millennials (âgés de 29 à 44 ans) consacrent en moyenne 151 dollars par voyage (128 euros), contre une moyenne mondiale de 128 dollars (109 euros), ce qui en fait le segment le plus dépensier dans l’univers du duty free et du travel retail. Ils recherchent des expériences d’achat engageantes, des assortiments haut de gamme et des marques authentiques. Très ouverts à la nouveauté, ils explorent volontiers les exclusivités du travel retail et réalisent souvent leurs
premiers achats dans des catégories comme la beauté, la mode, la bijouterie ou l’horlogerie. À l’inverse, les baby-boomers, qui ne représentent plus que 9% des passagers avec une dépense moyenne inférieure à 107 dollars (91 euros), privilégient plutôt les réductions et les achats de première nécessité. Si la génération Y reste aujourd’hui la principale source de revenus, l’étude souligne toutefois l’importance d’anticiper les évolutions à venir : la génération Z (nés entre 1997 et 2012), appelée à devenir le plus grand groupe de passagers au monde d’ici 2028, façonne déjà les nouvelles tendances de consommation.