Enquête BVA – Les Entreprises du Voyage – Les Français et les vacances d’été 2020.
Échantillon de 1055 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus
À quelques semaines des premiers congés estivaux, un peu plus de la moitié des Français envisagent de partir en vacances, essentiellement en France.
Alors que le gouvernement a annoncé fin mai la deuxième phase de déconfinement et la suppression de l’interdiction de se déplacer à plus de 100 km de son domicile, les Français commencent à envisager leurs vacances. Ainsi 59% d’entre eux comptent voyager cet été (contre 55% en 2019).
Les intentions de départ sont plus fortes chez certaines populations. Les deux tiers des Franciliens prévoient effectivement de partir (67%).
On observe également des velléités plus importantes chez les plus jeunes (74% des 18-24 ans), les familles (66%) et les personnes appartenant aux catégories socio-professionnelles plus élevées (71%).
Cette année, 87% des Français partant en vacances projettent des vacances en France et 13% à l’étranger. Au cours des années précédentes, cette proportion était de l’ordre de 2/3 pour la France et de 1/3 pour l’étranger.
Fait significatif lié à la période spécifique que nous vivons : moins de la moitié des personnes envisageant de partir en vacances ont effectué leurs différentes réservations (44% contre 60% habituellement) quand la majorité ne l’a pas encore fait (56%) notamment les personnes ayant l’intention de partir en France (58%). Cela traduit le manque de visibilité des Français sur l’évolution de la situation dans les semaines à venir, et ce, en dépit de leurs envies d’ailleurs.
Les Français désirent majoritairement partir sur le littoral, que ce soit en France ou à l’étranger
La mer est la destination la plus plébiscitée par les voyageurs (54%). Les habitants de l’agglomération parisienne sont ceux ayant le plus d’attrait pour ce type de vacances (65%).
La campagne arrive en deuxième position (24%) devant la montagne (12%). La ville reste un choix minoritaire pour les vacanciers partant en France (9.%) C’est, en revanche, une option retenue par 21% des individus voyageant à l’étranger, privilégiant sûrement davantage les visites culturelles.
Par rapport aux années précédentes, la répartition Mer-Campagne-Montagne varie peu mais moins de Français envisagent de passer des vacances urbaines (c’était le cas à l’étranger essentiellement).
Les locations touristiques ne seront a priori pas délaissées
Malgré la situation sanitaire encore incertaine, près de 4 Français sur 10 ayant l’intention de partir cet été (39%) envisagent tout de même de passer leurs vacances dans un endroit « collectif » (hôtel, club de vacances…)
Un score comparable à celui des personnes comptant loger chez des proches ou dans leur résidence secondaire (40%).
La location entre particuliers est plus secondaire : 20% l’envisagent pour cet été. Les foyers avec enfant(s) et les individus appartenant aux catégories socio-professionnelles inférieures y ont davantage recours (26%).
Malgré le contexte, les Français qui pensent partir cet été sont optimistes sur leurs vacances
Si on observe un certain flottement dans les démarches de réservation, l’état d’esprit des futurs vacanciers est plutôt positif. En effet, 81% d’entre eux sont optimistes sur le fait que leur séjour se déroulera sans encombre malgré la situation actuelle On peut noter que les populations les plus positives sont identiques à celles ayant déjà réservé les différents éléments de leurs vacances : les moins de 35 ans, les foyers avec enfant(s), les salariés et les personnes appartenant aux catégories socio-professionnelles plus élevées. Ceux qui pensent partir à l’étranger se distinguent également par un optimisme significatif (80% le sont, dont 21% qui sont même très optimistes).
La période particulière vécue actuellement par les Français ne semble pas freiner fortement les intentions de départ en vacances pour cet été, la période estivale étant sûrement vue comme la possibilité de se ressourcer après la phase de confinement En revanche, le contexte conduit à un recentrage du choix des destinations au sein de l’Hexagone et mène à une situation relativement inédite où la majorité des personnes concernées n’a toujours pas réservé ses vacances, à quelques semaines des premiers congés estivaux.