Chères adhérentes, chers adhérents, alors que 2025 débute, c’est l’occasion de faire un bilan du chemin parcouru ensemble en 2024. L’année écoulée a, une nouvelle fois, démontré la résilience et la vitalité de notre secteur.
Malgré un contexte économique incertain, marqué par une instabilité politique et un manque de visibilité sur les règles budgétaires à venir, l’engouement renouvelé de nos clients pour les voyages nous permet de clore notre bilan 2024 sur une note majoritairement positive pour une grande partie d’entre nous.
Nos entreprises ont su relever des défis majeurs, qu’il s’agisse de la digitalisation accrue, des exigences croissantes en matière de durabilité, ou de la complexité des environnements réglementaires. Elles ont également dû s’adapter en permanence à des attentes clients en constante évolution.
Les Entreprises du Voyage ont suivi ces mutations en renforçant leurs services aux adhérents : conseil, défense des intérêts et accompagnement opérationnel. Nos observatoires ont permis de fournir des données stratégiques précieuses, tout comme nos initiatives de formation et d’information.
Je souhaite aborder l’année 2025 comme une année d’écoute, de réactivité et de cohésion, des piliers qui sont au cœur de notre organisation. Cette nouvelle année s’annonce riche en enjeux. Pour y répondre, nous renforçons notre ambition : être, plus que jamais, à vos côtés.
En 2025, nous lancerons de nouveaux services, ainsi que des observatoires dédiés à la distribution et à l’évolution du tourisme en France, mais aussi aux voyages spécifiques. Ces outils viseront à mieux comprendre les tendances, anticiper les changements et vous accompagner dans vos décisions stratégiques.
Au cœur de nos priorités demeure cette certitude : c’est ensemble que nous sommes plus forts. La dynamique collective est essentielle pour répondre au perpétuel mouvement du secteur. Je travaille avec conviction à faire des Entreprises du Voyage un espace d’échanges, de discussions et d’actions, ouvert à tous : réseaux, métiers, secteurs d’activité…
Notre prochain congrès national, qui se tiendra cette année dans un lieu inspirant à Taghazout, au Maroc, du 15 au 18 mai, sera l’occasion d’échanger, de nous enrichir mutuellement et d’identifier ensemble les perspectives de développement pour notre secteur.
2025 sera également marquée par une volonté renforcée d’écoute et de réactivité. Chaque adhérent, chaque voix, chaque idée compte pour construire notre offre et affirmer notre positionnement en tant qu’organisation. Face aux défis économiques, sociaux et environnementaux, nous devons rester unis et actifs pour faire entendre la force de notre secteur.
Au nom des Entreprises du Voyage, je vous adresse mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Que 2025 soit pour chacun d’entre vous une année de succès, de croissance et d’innovation. Continuons à avancer ensemble avec détermination, audace et ambition.
Bien à vous tous,
Valérie Boned
Présidente, Les Entreprises du Voyage

Dans l’Est de la France, l’année 2024 restera dans les mémoires comme celle de la faillite-surprise de FTI. Cinq ans après, nous avons l’impression de revivre la défaillance de Thomas Cook, en pire. Chez Prêt à Partir, FTI était notre deuxième partenaire, et nous nous apprêtions à dépasser les 20 M€ avec eux en 2024. Dont plus de la moitié en Alsace…
Le dépôt de bilan a été annoncé le 3 juin 2024 : il n’y a probablement pas pire date, juste avant les grands départs de l’été. D’autant plus que FTI était connu pour une politique de prix agressive : il ne fut pas aisé de trouver des voyages équivalents au même prix chez les autres TO. Parfois l’écart dépassait les 50% !
Souvent, nous avons dû repayer des prestations à destination. Nos clients arrivaient sur place et étaient pris en otage par les hôteliers qui n’avaient pas été payés par FTI. Assez rapidement, nous avons systématiquement contacté les prestataires sur place avant le départ de nos clients pour vérifier que la chambre était bien réservée et pour payer la prestation le cas échéant.
Nos équipes ont fait un travail remarquable. Tous les clients qui avaient réservé chez nous un voyage FTI ont pu partir. D’ailleurs, à l’annonce du dépôt de bilan de FTI, leur souhait n’était pas d’être remboursés : ils voulaient partir en voyage. Je pense que ce genre de situation dramatique renforce le rôle de l’agent de voyages aux yeux du client. Notre image en sort grandie.
J’ai évidemment une pensée pour les collaborateurs de FTI avec lesquels nous avions tissé des liens formidables depuis toutes ces années. Je sais que certains ont pu rester dans le tourisme, et c’est une excellente nouvelle. Malgré une fin très triste, l’épopée FTI en France restera une belle aventure, chargée de souvenirs. On parlera longtemps de la « diaspora FTI », car ce fut une excellente école.
Mais le sujet du jour pour nous, gens de l’Est, c’est de savoir ce que nous allons vendre l’an prochain. Qui va remplacer FTI ? Qui sera capable de proposer de bons prix à nos clients et un moyen efficace de réserver à nos conseillers vendeurs ? Les prétendants sont nombreux, car il y a pas mal de millions à récupérer. Cela souffle fort du côté du sud-ouest, voire du Grand Sud, mais l’élan salvateur pourrait aussi venir de l’est… Réponse dans quelques semaines !
François Piot
Délégué régional APST Grand Est

En 2024, Civitatis a décidé de rejoindre le Club des partenaires des Entreprises du Voyage (EdV) afin de renforcer sa crédibilité et sa légitimité auprès des professionnels du tourisme en France, l’un des marchés les plus dynamiques d’Europe. Bien que l’entreprise soit d’origine espagnole, avec un siège à Madrid, cette démarche marque sa volonté de consolider son ancrage en France. Cette adhésion s’inscrit dans une stratégie de coopération étroite avec les principaux acteurs du secteur et offre à Civitatis de nouvelles opportunités de croissance et de visibilité.
Fondé en 2008, Civitatis est rapidement devenu un acteur majeur de la vente internationale d’activités, de circuits et de transferts. Aujourd’hui, nous proposons plus de 90.000 expériences dans 4.000 destinations, réparties dans 160 pays. Cette réussite repose sur l’expertise d’une équipe de 350 collaborateurs et sur un engagement constant envers la satisfaction client. Avec un taux de satisfaction de 9,1/10 basé sur 3,7 millions d’avis collectés, et un total de 40 millions de voyageurs ayant fait appel à ses services, l’entreprise est plébiscitée par les agences de voyages, qui sont plus de 36.000 à collaborer avec elle à ce jour.
Soucieux de respecter les normes locales et d’assurer une transparence totale, Civitatis a pris l’initiative de s’immatriculer auprès d’Atout France en tant qu’opérateur de voyages en libre prestation de services, bien que cette formalité ne soit pas obligatoire. Cette décision reflète sa volonté d’offrir aux agences et aux voyageurs toutes les garanties nécessaires en matière de sécurité et de fiabilité. Une équipe dédiée au marché français couvre les pôles commerciaux, marketing, communication, produits et support, avec pour objectif d’assurer un service adapté et un accompagnement complet en français.
Pour répondre aux besoins des agences de voyages, Civitatis propose des solutions pratiques et avantageuses, comme son offre Book Now Pay Later, qui permet de réserver immédiatement des activités, des circuits ou des transferts tout en différant leur règlement. Cette flexibilité aide les agences à optimiser leur gestion de trésorerie tout en garantissant à leurs clients un accès facilité à une gamme étendue d’expériences de qualité. En parallèle, l’entreprise a noué des partenariats stratégiques avec des réseaux et acteurs clés en France, tels que Cediv, Eden Tour, Tomorrow Travel, le Groupe Marietton et Worldia. Ces collaborations renforcent la présence de Civitatis et simplifient l’accès des agences à ses offres.
En juin 2024, le fonds d’investissement Vitruvian Partners a injecté 50 millions de dollars supplémentaires dans Civitatis, soulignant la confiance renouvelée dans le potentiel de l’entreprise. Ces fonds serviront à accélérer son expansion, notamment en France, où elle entend consolider sa position et mettre en place de nouvelles initiatives pour séduire les agences et les voyageurs.
L’objectif pour 2025 est ambitieux : atteindre une croissance de +40% par rapport à 2024. Pour ce faire, Civitatis mise sur plusieurs axes stratégiques. Il entend notamment sensibiliser les agences à l’importance des activités, circuits et transferts comme éléments essentiels de tout voyage, non seulement pour enrichir l’expérience client, mais aussi comme source de revenus additionnels. La qualité de l’offre demeure une priorité, avec une sélection rigoureuse des expériences proposées, basée sur des critères exigeants tels que la qualité, la disponibilité, le prix et la langue. L’entreprise privilégie une stratégie « Moins = Plus », visant à réduire son catalogue pour se concentrer sur des produits premium garantissant une réelle valeur ajoutée. Enfin, Civitatis prévoit de renforcer sa communication pour accroître sa notoriété, tant auprès des professionnels du secteur que du grand public,
tout en consolidant ses partenariats existants.
Avec une offre exhaustive, une approche locale et un engagement sans faille envers la satisfaction client, Civitatis affirme sa volonté de devenir un acteur incontournable sur le marché français. En s’appuyant sur des investissements stratégiques, des initiatives innovantes et des collaborations solides, l’entreprise se positionne comme un partenaire de choix pour les agences de voyages et leurs clients, les accompagnant dans la découverte d’expériences inoubliables à travers le monde.
Georges Sans,
Directeur du développement France

Dans le monde des nouvelles technologies, Tripadvisor semble avoir trouvé un nouvel allié stratégique : l’intelligence artificielle. La plateforme emblématique de recommandations de voyage teste actuellement une collaboration avec Perplexity, un moteur de recherche IA qui entend rivaliser avec des géants comme ChatGPT. L’enjeu est de taille pour les deux parties. Grâce à cet accord, Perplexity accède aux vastes bases de données de Tripadvisor, comprenant des habitudes d’utilisateurs, des fiches d’entreprises enrichies, des résumés d’avis générés par l’IA, ainsi que des photos et des informations pratiques. Objectif : proposer des recherches plus riches et ultra-personnalisées aux utilisateurs. Pour Tripadvisor, l’intérêt est tout aussi clair : ce partenariat représente une nouvelle source de revenus, Perplexity payant pour
accéder à ces données stratégiques. Cette initiative s’inscrit également dans un contexte où le référencement traditionnel (SEO) montre des signes d’essoufflement, poussant les entreprises à explorer d’autres solutions pour rester visibles sur les moteurs de recherche. « Ce partenariat marque une première pour Tripadvisor avec un moteur de recherche IA », souligne Rahul Todkar, responsable de l’intelligence artificielle au sein de l’entreprise. De son côté, Perplexity, qui a levé 500 millions de dollars en décembre pour une valorisation de 9 milliards, inaugure ici sa première collaboration avec une agence de voyages. Et ce n’est qu’un début. Tripadvisor n’exclut pas d’élargir sa stratégie en multipliant les accords avec d’autres acteurs de l’IA, en fonction des résultats de cet essai avec Perplexity. L’IA pourrait ainsi devenir une pierre angulaire du modèle économique de la
société, à l’heure où la compétition s’intensifie sur le marché du voyage numérique.

HX Expéditions, filiale de Hurtigruten spécialisée dans les voyages d’exploration, se prépare à écrire un nouveau chapitre de son histoire. La compagnie maritime prévoit d’élargir considérablement sa flotte et son offre de destinations à partir de 2026. L’entreprise a bénéficié d’une injection de liquidités de 140 millions d’euros par ses investisseurs, ce qui devrait lui permettre de devenir « totalement indépendante légalement et financièrement » d’ici la mi-janvier 2025, selon son PDG. Cette année charnière servira de phase de transition : HX prévoit d’investir massivement dans le développement commercial tout en mettant en place son propre site de vente directe. Malgré cette orientation vers la vente en ligne, les agents de voyages conserveront un rôle central dans la stratégie de la compagnie. Leur mission ? Aider
les clients à naviguer dans ce que le PDG qualifie de « produit complexe », en raison des particularités des itinéraires et des expériences proposées. À long terme, HX Expéditions a pour ambition de dépasser son image actuelle, souvent associée aux voyages en régions polaires. Si les pôles Nord et Sud ainsi que les Galápagos restent des destinations emblématiques, la compagnie aspire désormais à explorer davantage de destinations tropicales et d’eaux chaudes. Parmi les nouveaux horizons envisagés, les îles du Pacifique, telles que Vanuatu, occupent une place de choix. HX prévoit d’adopter une approche similaire à celle employée pour ses itinéraires au Groenland et en Arctique canadien : une combinaison d’expériences immersives et d’exploration durable. Pour soutenir cette expansion, HX a l’intention de lancer de nouvelles constructions de bateaux ou d’acquérir des navires existants
à partir de 2026. Ces derniers pourront être modernisés ou améliorés si nécessaire, afin de répondre aux besoins spécifiques des nouvelles destinations. Enfin, la compagnie souhaite renforcer son identité en s’émancipant du nom Hurtigruten. L’objectif est de repositionner HX comme une marque autonome, libérée de son héritage norvégien, et de clarifier sa distinction auprès du grand public. Cette transition, qualifiée de « priorité immédiate », doit permettre à la marque de s’affirmer dans un marché de plus en plus concurrentiel.

La faiblesse du yen attire de plus en plus de visiteurs au Japon, où le nombre de touristes étrangers a bondi en 2024 au niveau inédit de 36,8 millions d’entrées, dépassant le précédent record de 2019 (32 millions). En conséquence, les hôtels classiques sont remplis et les prix s’envolent, obligeant les femmes et hommes d’affaires nippons à se rabattre sur des solutions minimalistes comme les fameuses micro-chambres. A Tokyo, les prix pour une capsule standard débutent à environ 5.000 yens (31 euros) la nuit. Les tarifs augmentent pour des capsules plus confortables, mais restent inférieurs à ceux d’une chambre basique dans un hôtel d’affaires, qui, dans la capitale nippone, coûte quatre fois plus en moyenne, à 20.048 yens (154 euros) la nuit. Yoshiki Kojima, patron d’une entreprise informatique, pourrait recourir à des mesures
drastiques. « Je pense déplacer notre siège social à Sapporo, ou organiser des réunions dans une ville thermale près de Tokyo, confie-t-il. Il existe de nombreux endroits qui ne sont pas inondés de touristes, et nous pouvons en profiter. » Pour la cohésion d’équipe, en effet, il y a mieux que faire coucher son collaborateur dans une capsule.