Je suis

Demain, le « monde d’après » ?

[siteorigin_widget class= »SiteOrigin_Widget_Image_Widget »][/siteorigin_widget]

Paris, le 22 juin 2020

 

L’industrie du voyage et du tourisme, mise k.o. par le Covid 19, se relève difficilement du coma.

Le confinement de la moitié de la population mondiale, les images de voyageurs pris en otages, les incertitudes sur la sécurité sanitaire, la stigmatisation des voyageurs, vecteurs de la pandémie, comme l’étaient les marchands nomades aux époques de la peste, l’ouverture désordonnée des frontières, le protectionnisme économique des pays… n’incitent pas à s’éloigner.

Depuis l’instauration des congés payés, les Français font preuve, l’été, d’une appétence naturelle pour le balnéaire. On pouvait imaginer qu’en sortie de crise sanitaire, elle soit contrecarrée par des envies d’espace, de grand air, de campagne et de montagne. Il n’en est rien. Les habitudes sont tenaces.

On peut imaginer que deux mois de confinement, de consommation raisonnée ou contrainte, de vie différente, vont favoriser l’émergence d’un monde nouveau : le « monde d’après »  ; que le bien-être prenne le pas sur le plaisir à tout prix ; qu’aux voyages Kleenex, interchangeables et jetables, se substituent des voyages imprégnés de la volonté de vivre et partager une expérience.

La petite musique de fond ou les « bas bruits » évoqués par Jean Viard deviendront certainement plus audibles :

– La prise de conscience du bilan carbone du voyage va-t-elle influer sur le choix des moyens de transport, réduire la fréquence et augmenter la durée des séjours ?

– L’absence de touristes sur les spots de concentration touristique va-t-elle faire réagir au surtourisme et à la tourismophobie qu’il provoque ?

Selon André Comte-Sponville, « les choses prendront plus de sens parce qu’on aura eu l’impression d’avoir frôlé la mort ». C’est possible, jusqu’à ce que le temps atténue les effets du frisson… sauf si le frisson devient permanent.

Les crises accélèrent les innovations. Celle-ci nous a accoutumé aux visio-conférences, au télétravail, à l’utilisation accrue du digital dans notre vie quotidienne, afin de limiter les contacts. Tout cela peut modifier nos habitudes.

Je ne sais pas si le « monde d’après » sera vraiment différent du « monde d’avant ». Mais j’ai l’intuition qu’en matière d’organisation, de réservation et de vie des voyages les lignes risquent de bouger. Les fournisseurs d’offre que nous sommes ne peuvent pas se satisfaire de subir avec retard les évolutions de la demande.

La mission des Entreprises du Voyage est aussi de vous aider à anticiper.

C’est ce que nous faisons demain de 10h30 à 13h. Les demandes d’accès à la visio-conférence Zoom ont très largement dépassé la jauge de 500 personnes de nos estimations les plus optimistes. Vous pouvez cependant suivre en direct cette conférence sur notre page facebook

Jean-Pierre Mas

Nos autres actualités