Paris, le 31 juillet 2020
Je sais les efforts que vous, professionnels du voyages, chefs d’entreprise et collaborateurs, consentez pour affronter les effets de la crise sanitaire : rapatrier nos clients pris au piège des frontières, traiter les avoirs émis illégalement par les compagnies aériennes, émettre les avoirs consécutifs à l’ordonnance du 25 mars, convaincre et rassurer vos clients, leur proposer de nouvelles solutions de voyage, gérer les vols ouverts à la vente et soudainement annulés, fluidifier les relations production / distribution …
Vous donnez la preuve de la maturité de notre secteur que le Président de la République a clairement exprimé la volonté de soutenir. Le fait que nous ayons retrouvé au gouvernement un interlocuteur efficace, Jean-Baptiste Lemoyne, est un signe positif.
Dans nos rêves les plus fous, nous imaginions cet été une sortie de crise sanitaire, une réouverture progressive des frontières, un retour aux bonnes habitudes…
La réalité a douché l’optimisme : l’été sera très mauvais et nous n’avons aucune visibilité pour envisager l’automne et l’hiver.
Même si certains comportements évoluent, les Français reprendront goût aux voyages ; même si la visio-conférence et le télétravail ont prouvé leur efficacité les entreprises continueront à se déplacer. Mais notre capacité de résistance dépendra à la fois du rythme de reprise et de la permanence du soutien des pouvoirs publics.
Nos demandes, clairement formulées auprès de Matignon, où nous venons d’être reçus, et du Quai d’Orsay, portent prioritairement sur l’emploi avec pour objectif le maintien des compétences :
D’une part en prolongeant le régime actuel d’activité partielle tant que le niveau d’inactivité le justifiera. Et, dès que l’activité donnera des signes positifs, en réduisant le coût du travail afin de faciliter le transfert du chômage à l’emploi, sous forme d’exonération des charges sociales patronales.
Parallèlement, nous militons pour un relèvement du seuil du fonds de solidarité, trop bas pour notre secteur (actuellement 2M€ de CA), pour une attention particulière portée à la situation spécifique des dirigeants non-salariés et des PME de plus de 250 salariés au sujet de l’exonération des charges sociales, pour une clarification des conditions de réalisation des voyages scolaires…
Vous le comprenez, l’été sera chaud. Nous ferons tout pour qu’il ne soit pas « meurtrier ».
Nous sommes à la fois vigilants et actifs. Les équipes des Entreprises du Voyage ne lâchent rien. Avec les élus, les présidents de commissions, les présidents de régions, elles sont à votre disposition.
Je vous souhaite un mois d’août aussi serein que possible et vous donne rendez-vous le 15 septembre pour notre Assemblée Générale et le débat d’actualité qui la suivra.
Jean-Pierre Mas