Lionel Rabiet, président des EDV Ile-de-France est intervenu samedi 06 février sur BFM TV, pour débattre de l’impact des voyages/vacances sur l’épidémie de COVID, au côté de Agnès RICHARD-HIBON, Directrice du Samu 95 et Jean-Stéphane Dhersin, chercheur au CNRS et spécialiste des modélisations des épidémies.
Bonne nouvelle : il a été établi que le voyage n’est pas un vecteur de propagation du virus, dès lors que les gestes barrières sont respectés.
« Aujourd’hui, avec le recul que l’on a sur les vacances depuis le début de la crise sanitaire, on peut affirmer que le voyage n’accélère pas le développement de l’épidémie. Prenons par exemple le cas des Antilles, destination prisée pendant Noël, il n’y a pas eu de reprise épidémique là-bas. », rappelle Lionel Rabiet.
Ce que confirme Jean-Stéphane Dhersin, chercheur au CNRS : « Augmenter la mobilité ne veut pas forcément dire augmenter la diffusion de l’épidémie, nous l’avons observé à Noel, il est probable que le comportement des gens a eu une grande influence sur la non-accélération de l’épidémie »
Interrogé sur le niveau d’activité des voyagistes pour ces vacances de février, Lionel Rabiet a rappelé qu’ « avec le contexte anxiogène et les contraintes, le marché est aujourd’hui à environ 20% par rapport à 2019 avec une très grande majorité de personnes qui resteront en France puisque les frontières internationales sont fermées »
Note d’espoir pour clore le débat, Lionel Rabiet constate, comme beaucoup de ses confrères, que les Français ont une grande envie de partir : « on observe quelques réservations pour le printemps et l’été et même sur 2022, mais à des niveaux beaucoup plus bas qu’en temps normal ; le climat actuel fait qu’ils sont attentistes mais dès que la situation s’améliorera, ils partiront ».
Et la directrice du SAMU de conclure : « cela aura un effet positif sur le moral des français, partir en vacances participe à la gestion de la crise sanitaire ».